- clergeon
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⇒CLERGEON, subst. masc.A.— Fam. (cf. clerc A).1. Rare. Jeune séminariste :• 1. — « Madame Sicagne », crie Joigneau, « voilà des nouvelles de votre apprenti-curé! »Augustin Sicagne est au séminaire du diocèse. Mme Sicagne pince les lèvres et prend la lettre avec un regard scandalisé.Le facteur se hâte d'arranger les choses :— « Il a une bonne écriture, le clergeon : ça, je ne dirai pas le contraire! ».R. MARTIN DU GARD, Vieille France, 1933, p. 1076.2. Usuel. Enfant de chœur :• 2. À la messe, un jour, le clergeon musant sans répondre, il [le curé] lui cria : amen, bourrique! en accompagnant le mot d'un pied-au-cul.POURRAT, Gaspard des Montagnes, À la belle bergère, 1925, p. 139.B.— Vx. Petit clerc de procureur (cf. DG, Lar. 20e, Lar. Lang. fr.).Prononc. et Orth. :[
]. Var. graph. clergeau (BESCH. 1845, Lar. 19e et Lar. 20e), clergeot (ibid.), clerjon (Ac. Compl. 1842), clerçon (Lar. 19e-20e), clergastre (Lar. 19e, Lar. 20e). Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1130-60 clerçon « jeune clerc » (Couronnement Louis, éd. E. Langlois, 1009 ds T.-L.); 1545 clergeon (LE MAÇON, trad. de BOCCACE, Decameron, I, Préamb. ds HUG.), rare, considéré comme vieilli dep. Ac. Compl. 1842; b) ca 1350 clerjon « enfant de chœur » (Miracles de Nostre Dame, éd. G. Paris et U. Robert, 30, 1577), BESCH. note ,,Clergeon est encore en usage dans le midi de la France pour désigner un enfant de chœur``; 2. XIVe s. clerchon « officier public » (Arch. Lille, compte 16013, f° 27 ds IGLF); 1581 clergeon (FAUCHET, Langue et Poes. franç., II, 89 ds HUG.), considéré comme ,,ancien`` dep. LITTRÉ. Dér. de clerc; suff. -on; -g- d'apr. clergé (BL.-W.5; EWFS2). Fréq. abs. littér. :28.
clergeon [klɛʀʒɔ̃] n. m.ÉTYM. XIVe; « petit clerc », XIIe; de clerc, g d'après clergé.❖1 Fam. et vieilli. Enfant de chœur.0 (…) tous purent entendre distinctement le bruissement de soie de sa jupe sur le tas de terre et les sanglots étouffés des clergeons.Bernanos, Monsieur Ouine, p. 175 (1946).2 Vx. Petit clerc de procureur.
Encyclopédie Universelle. 2012.